Le WordCamp Paris est un évènement communautaire qui a lieu dans certaines grandes villes et qui se présente comme une série de conférences sur ce CMS Open-Source. La session 2014 viens de se terminer et à réussir à regrouper 262 personnes sur 2 jours en regroupant tout types d’utilisateurs (cf. chef de projet, développeur, intégrateur, webdesigner, journaliste …).
L’entrée n’est pas très cher et est rapidement rentabilisée vis-à-vis des connaissances acquises pendant les présentations des intervenants et le réseau qui peut se créer avec d’autres participants.
Cet article va tenter de synthétiser les petits phrases clés des conférences de la première journée. Mais cela reste très léger vis-à-vis de l’étendue des choses à dire. Par exemple, ce n’est pas dans la synthèse des présentations que je vais avoir l’occasion de dire que les participants ont reçu un T-shirt et tout un tas de goodies gratuis.
Introduction de l’évènement
Une petite présentation permet de mieux se rendre compte de l’importance de ces 2 jours. On y apprend notamment les points suivants :
- 62% de nouveaux parmi les 262 participants
- 12% viennent de l’étranger (globalement de pays francophones)
- Le niveau est varié (20% de débutants, 34% d’intermédiaire et 46% ayant un niveau avancé)
- 3 métiers distincts parmi les participants : 45% de développeurs, 35% de chefs de projet et 22% de designers
N’hésitez pas à venir l’année prochaine pour que ces statistiques évoluent.
Industrialiser son ou ses projets WordPress
Petites synthèses des points que je retient de cette présentation de Amaury (cf. @herewithme) :
- Il y a de plus en plus de maintenance dans le monde de la conception et du développement de site WordPress
- Industrialiser un projet WordPress, ce n’est pas la même chose qu’industrialiser un projet PHP
- Une checklist simple ne suffit pas
- C’est une bonne pratique de désactiver l’éditeur de code de WordPress en mettant à true le define DISALLOW_FILE_EDIT
- Virtualiser c’est l’avenir, même sur son propre poste pour reproduire au mieux la configuration de l’environnement de production
- L’outil « VAGRANT » est un outil intéressant pour « clôner » l’environnement de PROD
- Le top du top pour exporter/importer un site WordPress consiste à utiliser un script PHP tel que « search replace DB » ou « DBSR »
- C’est possible d’industrialiser les déploiements
- Interdire les mises à jours sur un site WordPress en production est tout simplement une bonne pratique. Pour cela, il faut mettre à true le define DISALLOW_FILE_MODS
- Tout les développeurs, même le stagiaire, devrait savoir faire un déploiement en prod.
- Le roolback doit toujours être possible
- A tester : « Capistrano »
- A tester : « deployhq.com » ou « ftploy.com »
- A tester : « Selenium »
- A tester : « saucelabs.com » ou « browserstack.com »
- Méthodologie intéressante : 1 ticket Redmine/Track = 1 branche sur Git. Donc possibilité de mettre en PROD à n’importe quel moment
WordPress pour les agences : être prêt pour les 10 prochaines années
Présentation très intéressante de Sara, une employé de « Automattic » (l’entreprise qui gère wordpress.com) :
- Les grosses organisations se mettent progressivement à l’utilisation de WordPress
- Les grosses organisations n’aime pas les produits/service trop peu cher et globalement Sara met en garde toute l’assemblé pour expliquer qu’on sous-facture la plupart de nos prestations
- Les grosses organisations souhaitent des équipes robustes, un support et veulent être rassuré sur les risques
- Toujours organiser des interviews de profils intéressants pour avoir un CV intéressant sous la main si le besoin se resent
- Il y a des talents dans le monde entier, le travail à distance fonctionne très bien
- Pour du meilleur code, il faut organiser des « code reviews »
- Il y a des plugins très intéressants pour les développeurs, dont VIP Code Scanner
- Il ne faut pas hésiter à mettre en valeur ses clients pour les fidéliser
Trouvez le thème WordPress idéal pour votre projet
La présentation d’Alexandre Bortolotti nous plonge dans la peau d’un jeune diplômé qui cherche à se faire un portfolio avec WordPress. Et la création d’un portfolio va passer par l’utilisation d’un thème. La présentation consiste à aider ce persona à trouver le bon thème, en utilisant l’un de ses conseils :
- Il faut vraiment savoir à qui est destiné le site
- Il faut déterminer les concurrents et les différences de ceux-ci
- Quelles valeurs sont à transmettre ?
- Une façon simple pour choisir un thème, la méthode SDF : Structure, Design et Fonctionnalités
- Le thème n’est pas obligé d’avoir toutes les fonctionnalités, ça c’est le rôle des plugins
- Même si le thème présente un exemple avec un site d’un plombier, il faut réussir à visualiser ce que ça pourrait donner pour votre site
- Il existe des « outsiders » moins connus que les fameux « Theme Forest » et « WooTheme », tels que : Theme Trust, Organic Themes, Cbox Design, Graph Paper Press et The theme Foundry
- Faites attention aux achats impulsifs de thème
- N’hésitez pas à tester la réactivité de l’auteur d’un thème en lui envoyant un email
- Genesis est vraiment une ressource à découvrir, pour ceux qui ne l’utilisent pas encore
L’histoire du code WordPress
La présentation de Marko nous a permis de découvrir l’histoire de WordPress. Les personnes qui ne maîtrise pas bien l’anglais et qui ne développe pas auront eux un peu de mal à être réceptif, mais ça reste intéressant pour un développeur.
Ami développeurs, connaissez-vous chacune de ces fonctionnalités :
- is_main_query()
- WP_Screen
- WP_Theme
- wp.*XML-RPC methods
- WP_Image_Editor
- Underscore / Backbone
- wp_send_json_success()
- has_shortcode
- Heartbeat API
- Date queries
- Nginx detection
Et pour ceux qui n’ont pas assisté à cette conférence, sachez qu’il y aura de belles fonctionnalités de prévues pour WordPress en cette année 2014.
Etude de cas : Bus Open Tour, un multisite e-commerce et multilingue
Avez-vous déjà eu un client qui souhaitait un site e-commerce, multilingue, avec la fonctionnalité multisite et qui souhaitait ce site sous un délai de 3 mois et qu’en plus il doit être responsive ? Si vous pensez que ce n’est pas possible, il fallait venir à cette conférence par Emilie Lebrun qui nous présentait une étude de cas.
Voici ce qu’elle a pu nous dire sur ce projet :
- WordPress peut répondre au cahier des charges et la rapidité de mise en place
- Les clients peuvent être très réception à la proposition d’un site sous WordPress
- Ce projet à nécessite 35 jours de travail pour le site principal et 15 jours de travail pour la déclinaison des mini-sites (cf. le multisite)
- 30% du prix est nécessaire pour la gestion du projet !
- Des fonctionnalités compliquées telles qu’une carte interactive avec l’API de Google Maps, ne sont finalement pas si longue à développer
- Il ne faut pas se baser uniquement sur des plugins gratuits. Parmi les plugins payants il y a eu : WP rocket, WPML et 2 extensions de WooCommerce
Combien coûte un site WordPress ?
Tous les professionnels du web qui travaillent sur WordPress ont été très attentifs à la présentation de Thierry Pigot. Presque tout le monde a voulu prendre en photo les slides pour avoir les infos avec soit. Pour choisir un prix d’un site sous WordPress il faut savoir ça :
- Le bon prix doit être : compétitif, réaliste et objectif. Il faut pouvoir gagner sa vie avec le bon prix et répondre aux attentes du client
- Le choix du tarif dépend notamment du coût journalier, de l’expérience, du savoir-faire et du cahier des charges
- Le prix pour un petit site réalisé avec l’achat d’un thème premium c’est environ 3,5 jours, soit un tarif pouvant aller de 1000€ à 1500€
- Un site sur mesure peut demander environ 11 jours de travail, soit un tarif allant de 4.000€ à 6.000€
- Vous utilisez un l’écosystème WordPress qui se base sur l’open-source et le travail de bénévole, alors avez-vous pensez ré-allouer 1% du budget d’un site pour faire un don aux webdesigners/développeurs de thèmes ou de plugins qui vont sont bien utiles ? 1% de 4000€ c’est seulement 40€ et le développeur vous en sera très reconnaissant
- Si le client ne souhaite pas payer : reprenez le site
Vivre d’une extension ? L’exemple de MailPoet
La présentation de Kim, co-fondateur du plugin Mail Poet, a été la plus épurée au niveau des slides mais pourtant celle qui a le plus intéressée l’audience. Il raconte l’histoire du projet Mail Poet et aide ainsi les développeurs à comprendre comment faire pour éventuellement vivre d’une extension.
- Kim conseil de vendre son plugin dès le premier jour, même si le plugin n’est pas complet
- Les personnes qui utilisent sont plugin viennent à 55% de wordpress.org
- Pour faire de la publicité, il conseil de participer à un WordCamp
- Il est contre l’utilisation de l’affiliation pour vendre son plugin
- Par contre les partenariats peuvent être une opportunité à saisir
- Il conseil aux développeurs de plugins d’effectuer des mises à jour fréquentes de leurs créations
- Presque tout doit être testé pour voir si ça fonctionne
- 5% des personnes qui ont installées son plugin continuent de l’utiliser après 6 mois d’utilisation
- Il obtient un taux de conversion de 5% sur le modèle freemium, ce qui est déjà très élevé
- Il n’arrivera jamais à rivaliser avec MailChimp
- 93% des utilisateurs de WordPress dépensent moins de 200€/mois dans leurs sites
- L’ajout de publicité sur le plugin peut aider à financer celui-ci
- Pour promouvoir son plugin il se contente presque de bloguer sur son blog de façon intensive, mais sans faire plus
Étude de cas : utiliser WordPress multisite pour un media télévisuel français
Pour finir la journée, 2 intervenants sont venus nous présenter une étude de cas de l’utilisation de WordPress pour lancer un grand site d’un média français.
- Le cahier des charges imposait une refonte, de la synchronisation de contenu, le lancement de 5 sites, un design responsive, en moins de 3 mois, en plein été (sachant que les employés allaient surement partir en vacances). La réponse technique a été WordPress !
- Le projet a nécessité 17 Wireframes et 38 maquettes
- Si le client souhaite des corrections ou modifications, alors il faut dialoguer avec lui et lui donner un tableau détaillé des fonctionnalités en présentant le temps-homme nécessaire pour chaque fonctionnalité, couplé avec le tarif. Le client se rendra compte qu’il devra faire des choix s’il veut que ça sorte à temps et dans le tarif souhaité
La phrase clé à retenir de cette conférence :
Quel que soit le problème, en tant que prestataire, les partenaires vont toujours dire que c’est de notre faute ! Et parfois il faut même les aider à résoudre leur propre problème pour qu’ils se rendent que ce n’est pas forcément de chez nous que viens le problème