Tout comme le 1er jour du WordCamp Paris 2014, le 2ème jour du WordCamp Paris a été un bon cru. La petite particularité de cette deuxième journée était le programme qui était divisé en 2 parties. Chaque heure il fallait choisir entre une conférence ou un « workshop » qui se déroulait en même temps dans une autre salle. Cela a permis à tous les participants de choisir les présentations qui les intéressaient le plus et de se créer son propre programme.
A travers cet article, je vais vous présenter les une synthèse des participants auxquelles j’ai assisté. Bien entendu les autres présentations qui se déroulaient en parallèle étaient tout autant intéressantes et je vous invite à aller consulter le comptes rendus et éventuellement les slides de ces autres présentations.
Dans le même thème, vous pouvez retrouver les articles suivants :
- WordCamp Paris 2014 : Présentation Accessibilité & WordPress
- WordCamp Paris 2014 : synthèse du 1er jour
Enseigner WordPress
La présentation de Grégoire Noyelle a eu la particularité d’être sans slides. Il faut l’avouer, il faut avoir du courage et une certaine aisance devant une grande assemblée pour réussir à capter l’attention et à ne pas ennuyer les gens qui sont venu l’écouter. Bravo à lui pour avoir réussi ce défi et pour nous avoir expliquer comment il gérait l’enseignant de WordPress.
Les points à retenir :
- Il faut donner un but lorsqu’on enseigne
- Pour certains profils il faut aller dans le concret assez tôt
- Grégoire se consacre 20% de son temps à l’auto-formation. Pour information, le développeur principal de WordPress, à savoir « Mark Jaquith » se consacre quant à lui 30% à 40% de son temps à l’auto-formation
- L’un des concepts généralement mal compris par les « élèves » est la différence entre les « articles » et les « pages »
- Les interface et les concepts pour mettre un site en ligne chez un hébergement est également un gros challenge qui pose souvent soucis. Ceux-ci devraient essayer de faire des efforts pour trouver des interfaces user-friendly
- Genesis est un thème qui peut être utilisé pour enseigner « facilement » la conception d’un site
- Genesis, couplé avec « Advanced Custom Fields » et « Custom Post Type UI » permet de répondre à une grande majorité de besoins
- Dans ses formations, Grégoire à déceler 4 types de profils : les personnes venant du monde de l’image, les musiciens, les rédacteurs/journalistes et les chefs de projet. Pour chacun de ces profils il y a une approche différente
- Problème récurrent : les accents dans les noms de fichiers
Bien débuter la conception d’un thème WP
Aurélien Denis de wpchannel.com nous a fait un cours expliquant à la fois au débutant comment créer un thème WordPress, mais approfondissant en donnant des bonnes pratiques à tous. On notera quelques points intéressant dont ceux-ci :
- La fonction pre_got_posts() permet de filtrer avant exécution
- Pour la sécurité il est possible d’aller vérifier la présence de la variable ABSPATH en haut de chaque fichier du thème. Si cette variable n’existe pas c’est que quelqu’un tente d’accéder au fichier en dehors de l’exécution normale du fichier, donc il est possible de faire un die() en PHP
- La bonne pratique veut que l’ont doit mettre le contenu du thème avec gettext et que le texte doit être en anglais de base. En effet c’est dans le milieu anglophone qu’il y a le plus gros marché. Par ailleurs, au niveau mondial c’est l’anglais qui est plus connu que le français
- Si le thème est en anglais il faut ensuite le traduire en français
- Pensez bien entendu à utiliser les fonctions suivantes : wp_enqueue_style(), wp_register_script() et wp_enqueue_script()
Premiers pas dans les API de BuddyPress
Mathieu est un développeur qui utilise souvent BuddyPress et qui vient d’ailleurs de devenir « BuddyPress Rockstar » car il viens de contribuer à effectuer une première modification sur le code source de ce plugin. En ce qui me concerne je ne connaissais pas vraiment ce plugin dont j’ai été très attentif à cette présentation. Pour tous les développeurs qui veulent utiliser ce plugin, pensez aux points suivants :
- Avec BuddyPress ont peu faire : un réseau social, un annuaire de membre, un intranet d’entreprise et bien d’autres
- Il y a plus d’un million de hook que vous pouvez utiliser
- Attention, Mathieu nous recommande de toujours vérifier si un plugin fonction et est actif avant d’utiliser une fonction précisée par ce plugin. Dans le cas contraire, en désactivant le plugin il y aura un gros message d’erreur
- Un petit bout de code permet de charger le Javascript si on est sur la bonne page, pour éviter de charger les fichiers JS sur toutes les pages. Attention, il faut faire attention dans ce cas si vous avez un autre plugin qui permet de minifier les javascripts, ça pourrait poser des problèmes
Le design d’interface : la cas d’Happytables
La présentation de Noel Tock nous a permis de découvrir de magnifique exemple d’interface utilisateur. Il nous a montré des façons très originales pour customiser le back-office et rendre votre site WordPress vraiment différent. Quelques petits points intéressants ont été soulevé dans cette présentation très visuelle :
- Il est possible d’enlever des droits à vos clients pour éviter qu’ils cassent le site et pour améliorer leur expérience utilisateur en ne leur montrant que les options qui les concernent vraiment. Une fonction utile pour ça : remove_menu_page()
- Il est possible de customiser le BackOffice des Custom Post Type
- Quelques fonctions pratiques pour faire une interface vraiment à vous : wp_insert_post(), wp_update_post() et wp_delete_post()
- Exemple intéressant : pour faire l’interface d’administration d’un Custom Post Type d’un flux d’activité, Noel a créer une interface sur laquelle il n’affiche pas le titre (car ce n’est pas utile pour un flux d’activité)
- Pensez à faire une interface agréable s’il n’y a aucun article
Sans contenu, WordPress n’est rien
Ce n’était pas évident de savoir ce qui pouvait se cacher derrière le nom d’une telle conférence. Cédric Motte a réussi à capter l’attention de toute la salle avec la présentation qui intégrait notamment des Tweets de la veille. Sa présentation était très personnalisé et parlait à tout le monde puisqu’elle citée une conférence que presque tout le monde a vu la veille.
Une liste de chose bien utile qui a été indiquée dans cette conférence :
- « Content is King » ce n’est pas nouveau, c’est une phrase qui avait été dite par Bill Gates
- Si le contenu est roi, alors le contexte est la reine (cf. « Context is Queen »)
- Il faut être intégré dans la communauté des gens que votre contenu peut intéresser
- Les guides Michelin étaient une stratégie de contenu utile à destination du public qui peut acheter les produits Michelin
- Quelques formats de contenu très intéressants, qui peuvent drainer du trafic et qui ne sont même pas orienté SEO : le live, les longs formats, les Petites Oeuvres Multimédia (POM), la visualisation de données (cf. Datavisualization), les cartes interactives ou encore les tableau dynamique
- Un problème entre les journaux et les médias sur internet : le journal est une version du contenu qui est en décalage avec la réalité car ça raconte une information du jour précédent
- Il est possible de recréer un article sur le même sujet qu’un article populaire et de créer l’article uniquement avec des commentaires du précédent. Ça implique la communauté et ce n’est pas trop dur à créer
- Dans la sidebar des sites d’actualités il y a finalement des faibles taux de clics. Certains sites nouveaux ont changé totalement la façon de naviguer en supprimant cette sidebar et en épurant le contenu
Prototypez vos applications avec WordPress
Mathieu a effectué une autre présentation dans laquelle il parle d’une étude de cas. WordPress peut en l’occurrence être utilisé comme un outil intranet. En utilisant des ressources telles que BuddyPress, il est possible de concevoir un produit tout aussi puissant qu’un intranet créé par exemple avec SharePoint (cf. l’outil d’intranet populaire de Microsoft).
Les petits points intéressants à noter :
- WordPress est utilisé par environ 21% des sites dans le monde. Pourtant pour ce qui est des intranets, WordPress n’est utilisé que dans 5% des cas. Le leader des intranets c’est SharePoint avec environ 33% des parts de marché
- L’utilisation de WordPress peut être un argument qui fait mouche lorsqu’on doit choisir un hébergeur qui est capable de supporter la charge
- Pour un intranet, plusieurs plugins sont possible dont BuddyPress et bbPress
Accessibilité & WordPress : créer des sites pour tous les utilisateurs
Pour en savoir plus sur la présentation que j’ai tenue, vous pouvez consulter l’article suivant : WordCamp Paris 2014 : Présentation Accessibilité & WordPress.
Je thème moi non plus
Pour terminer la journée et surtout pour terminer les 2 jours de WordCamp, 5 orateurs ont été regroupés pour faire une table ronde sur le sujet des thèmes WordPress. Plusieurs sujets ont été débutés, et il est possible de noter les points suivants :
- L’idéal serait de séparer les fonctionnalités du design, respectivement dans les plugins et le thème. Un plugin qui intègre des fonctionnalité telle que le SEO risque de poser des problèmes lors d’un changement de thème
- Certains thèmes que l’ont retrouve sur les places de marchés sont horribles. On peut même y retrouver des thèmes Joomla qui ont été codé bizarrement pour faire une sorte d’adaptation à WordPress, mais le code est horrible et la maintenance quasi-impossible
- Un plugin payant n’est pas forcément de meilleur qualité qu’un plugin gratuit, c’est d’ailleurs souvent l’inverse
Le mot de la fin
Sans nul doute ce WordCamp est le meilleur qui a été organisé jusqu’à maintenant. Les 3 organisateurs, à savoir Benjamin Lupu, Xavier Borderie et Benoit Catherineau, ont fait de gros efforts pour mener à bien ce projet, bravo à eux. Par ailleurs, pour ceux qui doute encore de l’intérêt du WordCamp, il faut être conscient que le prix du billet valait largement l’évènement et qu’il est à recommandé à tous les professionnels qui utilisent le célèbre CMS.
A l’année prochaine pour un WordCamp encore plus grandiose !